Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

France: La motion de censure sur le budget rejetée à l'Assemblée
information fournie par Reuters 05/02/2025 à 18:37

Le drapeau français flotte au sommet du bâtiment de l'Assemblée nationale

Le drapeau français flotte au sommet du bâtiment de l'Assemblée nationale

Le Premier ministre François Bayrou a échappé sans surprise mercredi à la censure de l'Assemblée nationale sur le projet de loi de finances 2025 faute de soutien des socialistes et du Rassemblement national au texte déposé par La France insoumise (LFI), avec l'appui des communistes et des écologistes.

La motion de censure, qui devait recueillir une majorité de 289 députés pour être adoptée, a été approuvée par 128 députés.

L'échec de cette motion entérine l'adoption du budget par l'Assemblée nationale grâce à l'article 49.3 de la Constitution. Le texte sera transmis jeudi au Sénat en vue de son adoption définitive.

La décision du PS (66 députés) et du RN (124) de ne pas censurer l'exécutif rendait mathématiquement impossible la chute du gouvernement.

Ce budget est "imparfait" mais c'est une "étape d'urgence" et "le début du début du commencement", a défendu à la tribune de l'Hémicycle François Bayrou, deux jours après avoir engagé la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de finances (PLF) ainsi que sur la partie recettes du budget de la Sécurité sociale (PLFSS), contre laquelle LFI a également déposé une motion de censure qui devait être examinée et soumise au vote dans la soirée.

Ouvrant la discussion parlementaire, la députée LFI Aurélie Trouvé a dénoncé un PLF 2025 "injustifiable", "pire que celui de Michel Barnier", dont le gouvernement a été renversé début décembre.

Ironisant sur le besoin de stabilité invoqué par François Bayrou, une "stabilité dans l'erreur" au profit "des milliardaires et des actionnaires", la présidente de la Commission des affaires économiques de l'Assemblée a appelé à voter la censure pour éviter un "naufrage économique et démocratique".

Mais en lui succédant à la tribune, le député socialiste Emmanuel Grégoire a réaffirmé la position du PS, à savoir ne pas censurer le gouvernement afin que la France soit dotée d'un budget pour 2025. Il a souligné, sous les quolibets de LFI dont il a fustigé "le bruit et la fureur", que les socialistes avaient obtenu quelques concessions pour obtenir un "budget de moindre souffrance" que celui de Michel Barnier et assuré que cette "responsabilité ne vaut pas adhésion".

RENDEZ-VOUS À L'ÉTÉ

Le RN a dans le même temps entériné en réunion de groupe la ligne défendue dès mardi par son président Jordan Bardella, celle d'une non-censure malgré un budget "extrêmement mauvais".

"Le Parti socialiste s'étant fait acheter à pas très cher (...), il n'y a plus d'enjeu", avait tranché dès mercredi matin sur BFM TV le député RN Sébastien Chenu, qui s'était dit personnellement favorable à la censure.

Pour autant, le RN donne rendez-vous au gouvernement au plus tard cet été, lorsque le président Emmanuel Macron sera de nouveau autorisé par la Constitution à dissoudre l'Assemblée nationale.

De son côté, LFI a tenté jusqu'au bout d'inciter les élus socialistes à la rébellion, au nom des engagements pris par le bloc de gauche du Nouveau Front Populaire (NFP) lors des dernières élections législatives.

"Ceux qui ne votent pas la censure trahissent leurs engagements", a martelé le député Eric Coquerel, président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, mercredi matin sur Europe 1 et CNews. "J'appelle les députés socialistes à rompre les rangs et à respecter le mandat qu'ils ont pris devant leurs électeurs."

Après l'examen de ces deux motions de censure, François Bayrou compte à nouveau engager la responsabilité de son gouvernement sur la partie "dépenses" du PLFSS puis le texte dans son ensemble, ce qui donnera lieu à deux nouvelles motions de censure de LFI, qui devraient être examinées la semaine prochaine.

Les socialistes ont quant à eux déposé une motion de censure "spontanée" pour dénoncer l'expression de "submersion migratoire" employée par François Bayrou. Le texte devrait également être débattu la semaine prochaine.

(Rédigé par Tangi Salaün et Jean-Stéphane Brosse, avec Zhifan Liu et Bertrand Boucey, édité par Kate Entringer)

1 commentaire

  • 05 février 18:47

    RN vous allez attendre longtemps la dissolution bayrou vous a rouler dans la farine


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Le galeriste et éditeur de livres d'art Yvon Lambert, à Paris, le 18 juin 2025 ( AFP / JOEL SAGET )
    information fournie par AFP 22.06.2025 09:20 

    La carrière de galeriste d'Yvon Lambert est derrière lui, ayant laissé une trace profonde dans l'art contemporain. Celle d'éditeur est devant, avec des ouvrages qui vont de 5 à 5.500 euros. A 89 ans, cet enfant du bourg de Vence (Alpes-Maritimes), venu à l'art ... Lire la suite

  • Troupeau de moutons grimpant vers des pâturages d'altitude dans les Hautes-Pyrénées, à Gèdre, pendant la transhumance, le 18 juin 2025 ( AFP / Valentine CHAPUIS )
    information fournie par AFP 22.06.2025 08:32 

    Depuis 1923, la famille André conduit invariablement ses centaines de brebis à Soulcem, en Ariège, mais les attaques d'ours à répétition l'ont décidée à opter cette année pour d'autres pâturages, plus sûrs, dans les Hautes-Pyrénées. "On avait trop de pertes, trop ... Lire la suite

  • La promotion de la mode durable passera par un travail de sensibilisation. (crédit : Adobe Stock)
    information fournie par The Conversation 22.06.2025 08:30 

    Les bonnes actions peuvent-elles être bon marché ? Si l'attrait pour une mode durable est souvent exprimé, le passage à l'acte bute souvent sur les prix ou sur une bonne information. Le développement d'une offre durable ne pourra pas faire l'économie d'une communication ... Lire la suite

  • Donald Trump s'adresse à la nation depuis la Maison Blanche après les frappes américaines en Iran, le 21 juin 2025 ( POOL / CARLOS BARRIA )
    information fournie par AFP 22.06.2025 08:28 

    Les Etats-Unis ont bombardé dimanche trois sites névralgiques du programme nucléaire iranien, des frappes qui auront des "conséquences éternelles", a prévenu Téhéran, au dixième jour de la guerre entre l'Iran et Israël. Quelques heures plus tard, la télévision ... Lire la suite